- insincère
-
• 1794; de 1. in- et sincère♦ Littér. Qui n'est pas sincère. Enthousiasme insincère. ⇒ factice, hypocrite.⇒, adj.Littér. Qui n'est pas sincère. Déformer, (...) passionner toute chose au gré de la fantaisie la plus insincère (THARAUD, Qd Israël est roi, 1921, p. 187). L'écrivain ne dit que par une habitude prise dans le langage insincère des préfaces et des dédicaces : « Mon lecteur » (PROUST, Temps retr., 1922, p. 911). Ainsi parlait une voix intérieure, mais qu'il sentait pourtant étrangère, qu'il méprisait en l'écoutant, dont il connaissait trop l'accent insincère (BERNANOS, Imposture, 1927, p. 454).— Emploi subst. D'autres aiment et recherchent la fidélité intérieure, l'authenticité de l'expression. Ils sont en première apparence moins sociaux que les premiers. Il arrive même que leur souci les rende un peu compassés dans la conscience de soi, déconcertés par le miroitement des insincères (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 528).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1794 (POUGENS, Vocab. de nouv. privatifs fr.). Dér. de sincère; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 21.
insincère [ɛ̃sɛ̃sɛʀ] adj.ÉTYM. 1794, Pougens; de 1. in-, et sincère.❖♦ Littér. Qui n'est pas sincère.1 Éloquent, phraseur, insincère, enivré d'adulation (…)Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 332.2 S'il connaît ses lignes, ses limites, c'est pour ne plus les dépasser. Il n'a plus peur d'être insincère; il a peur d'être inconséquent.Gide, Dostoïevsky, p. 67.♦ N. || Un, une insincère.♦ (Choses; actes). || Confession insincère. || Enthousiasme insincère. ⇒ Factice, hypocrite. || Caractère insincère. ⇒ Insincérité.♦ (Faits de langage). || Discours, déclaration insincère. || Un livre insincère.3 Ah ! je pense de mes livres ce que vous en pensez vous-même, je ne puis les relire sans honte. Plût au ciel qu'ils fussent tout à fait insincères.Bernanos, Dialogue d'ombres, in Œ. roman., Pl., p. 45.❖CONTR. Sincère.
Encyclopédie Universelle. 2012.